Reseña del editor:
« Enfant, j’étais parfois somnambule et me levais en pleine nuit pour faire quelques pas, dans un état second. Le somnambule a peur de lui-même, voilà ce dont je me souviens. Il est seul, parmi les hommes, à vivre par moments à son insu. Peut-être est-ce cela, l’enfer, ou l’une de ses filiales : s’éveiller avec le souvenir trouble d’actes qu’on n’avait pas l’intention de commettre. Reprendre contact avec soi-même dans un taxi, avec, au compteur, des kilomètres dont on ne peut répondre. Peut-être est-ce tout simplement la définition de la vie : un long parcours dans Istanbul dont, le lendemain, on ne garde aucune trace. »
Qu’est-ce qui définit une identité ? Des lieux ? Une langue ? Ou plutôt une époque, avec ses ciels de traîne et ses tonalités bien à elle ? Partant d’une tentative d’explication, Éric Faye nous emmène sous des latitudes boréales, du Groenland à la Sibérie, en Europe centrale et sur les lieux d’Hitchcock en Californie, quand ce n’est pas dans les rues d’Istanbul, à la poursuite somnambulique d’un « sultan rouge » déchu, celui-là même qui avait permis l’ouverture du mur de Berlin, dont il est aussi question ici. De l’Allemagne à Nagasaki, de Hiroshima à Okinawa, le passé hypnotise celui qui passe, comme si l’identité, au fond, n’était rien d’autre qu’un peu de temps porté sur les épaules.
Biografía del autor:
Éric Faye est l’auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L’homme sans empreintes (2008), Nous aurons toujours Paris (2009) et Somnambule dans Istanbul (2013). Son dernier roman, Nagasaki, a obtenu en 2010 le Grand Prix du roman de l’Académie française.
„Über diesen Titel“ kann sich auf eine andere Ausgabe dieses Titels beziehen.