Les conservateurs des Antiquités et Objets d’art sont chargés de recenser, d’étudier et de protéger, au titre des Monuments historiques, le patrimoine mobilier français conservé in situ (églises, chapelles, temples, mairies, châteaux…). Une fois par an, des journées d’étude rassemblent les conservateurs sur une thématique. Cette année, le thème choisi a permis de réfléchir au devenir des objets de dévotion populaire qui sont, à ce jour encore, peu pris en compte car souvent éloignés des courants de l’histoire de l’art. La plupart de ces objets sont souvent spécifiques à une pratique religieuse locale (objets de procession, objets de confrérie…) et, du fait de la baisse de la pratique, tombés en désuétude. Quatre chapitres permettent d’aborder plusieurs aspects de la thématique. D’abord, il s’agit d’inscrire ces objets dans l’Histoire, du Moyen Âge à nos jours, en interrogeant la position de l’Église catholique à travers les âges. En effet, parfois méfiante face aux pratiques populaires, par crainte de l’idolâtrie, ou au contraire incitant les fidèles aux processions ranimant la ferveur collective, l’Église a régulièrement modifié son point de vue. Pourtant, dès les premiers siècles, de nombreux objets jalonnent ces échanges avec l’au-delà, les ex-voto témoignant de la démarche spirituelle des chrétiens suppliant un saint de les guérir. Ensuite, les pratiques et rites locaux sont abordés et illustrés d’exemples nationaux. Des ethnologues portent également leur regard spécifique sur les pratiques populaires, complétant parfois celui des historiens de l’art. Suit un volet évoquant la fragilité intrinsèque de ces objets. Fabriqués en matériaux fragiles et composites (cire, papier…) par le peuple ou dans quelques congrégations religieuses, ils n’ont jamais intéressé les historiens de l’art ou les conservateurs, et ils sont longtemps restés non inventoriés. La question des techniques de fabrication est donc centrale et, avec elle, les difficultés de conservation, voire de restauration, de ces objets. C’est pourquoi des exemples de restauration complexes sont présentés dans l’ouvrage. Enfin, la réflexion porte sur les critères de protection de ces objets, dont le danger de disparition s’accélère au fur et à mesure de la désertification des édifices religieux. Que doit faire le conservateur ? Laisser périr une oeuvre fragile, de surcroît sans valeur marchande ? Comment sélectionner les oeuvres qui méritent de durer, d’être transmises aux générations futures en témoignage des pratiques religieuses populaires ? Le cahier départemental est consacré au département d’accueil des Journées d’études, la Lozère, à travers un parcours reliant Mende et sa cathédrale, les gorges du Tarn et ses édifices troglodytiques, puis l’ouest du département pour découvrir la chapelle médiévale Saint-Frézal, le couvent des Ursulines du Malzieu-Ville, les objets des Pénitents blancs de Saint-Chély-d’Apcher et le château de Saint-Alban-sur-Limagnole.
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Dès les premiers siècles du christianisme, les objets de piété participent aux échanges entre les croyants et l'au-delà, leur fabrication étant tour à tour encouragée ou décriée par le Saint-Siège. Ils sont présents partout, dans les édifices de culte, mais aussi dans les couvents, les hôpitaux et les maisons particulières comme autant de témoignages matériels et de pratiques qui peuvent avoir disparu.
Fabriqués par des artisans spécialisés, des moniales ou même de simples croyants, ces objets sont constitués de matériaux de peu de valeur (papier, cire, tissu... ), difficiles à conserver. C'est l'une des raisons pour lesquelles ils ont peu attiré les historiens de l'art et qu'ils sont restés longtemps non inventoriés. Sans inventaire, pas de sélection, pas de conservation et pas de protection au titre des monuments historiques alors que leur disparition s'accélère au fur et à mesure de la désertification des édifices religieux. Doit-on laisser périr une oeuvre fragile, fabriquée dans un matériau sans valeur marchande ? Comment arriver à conserver et valoriser ces objets in situ ? Comment sélectionner les oeuvres qui méritent d'être transmises aux générations futures en témoignages des pratiques religieuses populaires ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles les auteurs tentent de répondre dans cet ouvrage.
Actes du colloque de l'Association des conservateurs des antiquités et objets d'art
de France, tenu à Mende (Lozère) du 3 au 5 juin 2010.
SOUS LA DIRECTION D'ISABELLE DARNAS ET D'AGNÈS BARRUOL
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