Críticas:
Parcourant les bâtiments et les jardins, la promenade intellectuelle fait dialoguer les cultures et les conceptions esthétiques, suspendant ainsi le temps, au moins durant la lecture de ce brillant essai. --La lettre de la bibliothèque, n°27
"Ce qui retourne vers le rien est voué à renaître un jour. Aussi ce sentiment face à l'évanescence des choses est-il bien plus précieux que l'objet matériel et immuable." L'idée-force développée par l'architecte et philosophe Murielle Hladik à propos de la reconstruction cyclique des sanctuaires d'Isé Jingu, a constitué le fil rouge du colloque Racines contre racines, organisé en mars dernier dans la ville éponyme par la Fondation franco-japonaise Sasakawa. --Ultreia
Reseña del editor:
Comment se traduit la méditation sur le temps qui passe en Occident et en Orient ? Quels sont les rapports entre l'architecture et le temps ? Si pour les occidentaux, la figure de la ruine reste un des lieux communs les plus propices à cette réflexion, d'autres figures traversent l'esthétique japonaise, du théâtre nô à la poésie en passant par l'art des jardins et l'architecture. Le jardin à l'abandon (haien), la trace (ato) et la demeure provisoire (yado) révèlent une manière éphémère et transitoire d'habiter le monde. Alors qu'en Occident, la menace du temps ne devient effective qu'une fois l'acte de création terminé, on constate au Japon une fragilisation volontaire de l'oeuvre dès son édification. Le dialogue esthétique entre deux cultures instauré par l'auteur se prolonge auprès des artistes contemporains dont le travail, par-delà les frontières et les traditions, s'inscrit lui aussi dans une réflexion sur le passage du temps.
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