Debussy: 41 - Softcover

Suarès, André

 
9791041915101: Debussy: 41

Inhaltsangabe

" Si la musique française est à présent, comme au vivace moyen âge et aux temps tumultueux de la première Renaissance, l'exemple et la parure de l'Europe, on ne le doit réellement qu'au seul Debussy. Il a tout renouvelé : le poème chanté, la musique de clavier et le drame musical. Dans Pelléas, il laisse un modèle éternel à tous les musiciens qui voudront écrire pour le théâtre : il a tenu la gageure, toujours perdue jusqu'à lui, de l'équilibre parfait entre la musique et la poésie, dans une oeuvre pourtant toute musicale. Il est bien plus que le chant : Debussy est l'harmonie spontanée. Le chant n'est que la musique moins l'art. Pour moi, l'art seul me suffit, l'art seul me touche. Toute la nature chante : seul, l'artiste harmonise. Assurément, Debussy est l'arbre roi de toute une forêt ; il n'est pas unique en son essence ; il a des voisins et des proches, comme il a des racines : un peuple et des siècles l'ont fait : il représente toute une culture. J'y consens, tant qu'on voudra ; mais enfin il dépasse de loin toute école et la fatalité banale du talent. Il a cette vertu que rien n'annonce et que le moment implique sans la déterminer : vertu qui change tout à ce qui est, après qu'elle s'est produite, sans qu'on pût prévoir d'abord qu'elle dût se produire".

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Über die Autorin bzw. den Autor

Né en 1868 à Marseille, André Suarès est issu d'une famille juive de négociants d'origine portugaise. Il est reçu à Normale Sup' en 1886 avec Romain Rolland. De retour à Marseille, il écrit fiévreusement mais ne publie qu'une pièce, Les Pèlerins d'Emmaüs. Durant l'affaire Dreyfus, ses positions courageuses le font remarquer. Il publie ses premiers portraits (Tolstoï , Wagner...). Le Livre de l'Émeraude, hymne à la Bretagne, est publié en 1902. Le premier volume du Voyage du Condottière paraît en 1910 (Vers Venise). Ses chroniques dans La Grande Revue sont reprises en volumes : Sur la Vie (1909-1912). L'hostilité de Jacques Rivière le pousse à rompre avec la NRF en 1919 où il revient cependant grâce à Jean Paulhan en 1926. ll reçoit en 1935 le grand prix de l'Académie française. À l'approche de la guerre, ses positions vigoureu-sement antinazies entravent la publication des Vues sur l'Europe à la NRF, malgré le soutien de Paulhan. Pendant l'Occupation, recherché par la Gestapo et la Milice, il est sauvé d'une arrestation imminente par Pierre de Massot qui l'accueille à Pontcharra. Il poursuit la série des Valeurs, et travaille au Paraclet, son testament spirituel, resté inachevé. Mort en 1948, il repose aux Baux-de-Provence.

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