Inhaltsangabe:
"Le soleil s'élève lentement. Il nage en un océan de lueurs carminées qui se fondent insensiblement dans l'or vert du zénith. Je pense à des toiles de Noiré, le seul peintre qui ait compris toute la délicatesse des matins du Sud. Tout ici chante en couleur, s'anime graduellement d'émotion solaire. Le sable se dore et les pierres s'irisent. Des reflets verts, des reflets orangés ou rouges mettent une floraison de lumière sur l'aridité de cette colline. J'y vois vivre la lumière. Elle devient ma palette de rêve. Et puis, derrière cet écran merveilleux, il y a encore tant de choses. C'est d'abord une vallée étroite comme un ravin. Je m'y suis promenée, j'en ai remué du pied les écailles de pierre noire avec le frisson de marcher sur une peau de serpent. Après, viennent les sebkhas salées, coupées de palmeraies sombres ; puis des dunes s'enchevêtrent ; et c'est la route de l'oued Guir...". En 1904, quelques mois avant sa mort dans une crue de l'oued à Aïn-Sefra, Isabelle Eberhardt, fatiguée par une série d'épreuves, se réfugie dans le havre de paix de la zaouïa de Kenadsa. Dans cette retraite où elle se fait passer pour un jeune étudiant pieux, elle prend le temps de la réflexion et de la méditation. Calme, nostalgie, doute, incertitude l'étreignent tour à tour, au gré des événements rythmant la vie de cette micro-société, et des subtiles variations du paysage. Et de l'Islam elle donne une vision paisible, celle du sage méditant sur Dieu dans le désert.
Von der hinteren Coverseite:
En 1904, quelques mois avant sa mort dans une crue de l'oued à Aïn-Sefra, Isabelle Eberhardt, fatiguée par une série d'épreuves, se réfugie dans le havre de paix de la zaouïa de Kenadsa.
Dans cette retraite où elle se fait passer pour un jeune étudiant pieux, elle prend le temps de la réflexion et de la méditation. Calme, nostalgie, doute, incertitude l'étreignent tour à tour, au gré de ses conversations quotidiennes avec les habitants des lieux, des événements rythmant la vie de cette microsociété, et des subtiles variations du paysage. Et de l'Islam elle donne une vision paisible, celle du sage méditant sur Dieu dans le désert.
Dans l'ombre chaude de l'«Islam» paraît pour la première fois en 1906, cosigné par Victor Barrucand, directeur du journal L'«Akhbar» à Alger et ami d'Isabelle. Celui-ci, pour avoir corrigé les textes qui lui avaient été confiés, en avoir récrit certains dans l'esprit qu'il savait être celui de l'auteur, se vit attaqué, taxé de trahison ou de pillage littéraire. Il eut à tout le moins le mérite de permettre la publication de ce récit.
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