Beschreibung
Lyon, Esprit Vitalis, 1680 ; 2 parties en 1 vol. in-12 (15.5 x 8.5 cm), frontispice, (24), 204 pp., 6 planches h.t. et (24), 165 pp., 7 planches h.t. (dont 1 planche d'instruments non numérotée), basane marbrée de l'époque, dos lisse orné, quelques trous de vers, coiffes arasées, chiffre doré au centre des plats, très petits travaux de vers marginaux, quelques petites rousseurs, intérieur en bon état. Tomes III et IV des oeuvres de l'auteur consacrées aux Nouvelles de?couvertes sur toutes les parties principales de l'homme & de la femme. Ce volume constitue une réunion rare de deux traités parus séparément en 1674 et en 1675, et rassemble tout ce qui concerne "les organes servans à la génération". Le but de l'auteur est de vulgariser les connaissances anatomiques et physiologiques sur la génération, suite aux découvertes effectuées au cours du siècle. L'auteur se sent obligé d'affirmer qu'il parle "honnêtement" des organes féminins, en essayant de ne pas "choquer la pudeur". Il expose les différentes hypothèses, en exprimant son opinion personnelle. Barles précise qu'il a "épluché" de nombreux cadavres de femmes mortes quelques jours après la conception. Il s'est beaucoup inspiré des ouvrages de De Graaf, de Van Hoorne et de Vesling, surtout pour la partie consacrée à l'homme, et utilisa des planches de Swammerdam. Barles apparaît parfois novateur dans sa conception de la fécondation ; il est l'un des premiers à accorder un rôle important aux trompes, évoquant à son niveau la descente des oeufs produits à la surface de l'ovaire et la montée des esprits présents dans la semence masculine. Le frontispice gravé comporte 4 médaillons représentant Harvey, Silvius, Bartholin et Pecquet. Les 13 belles planches gravées sur cuivre sont constituées de figures anatomiques. Louys Barles commença à Montpellier des études de médecine, qu'il acheva à Paris. Il exerça à l'hôpital de la Charité, puis s'installa à Marseille. REFERENCES : Worth-Stylianou V : Les traités d'obstétrique en langue française au seuil de la modernité, p. 58: "En 1675 il fallut toujours qu'un maître-chirurgien lyonnais, Louis Barles, propose une mise au point sur la différence anatomique des sexes, tant les nouvelles découvertes ne parvenaient que lentement à s'imposer." ; Hummel P : La mesure du savoir: études sur l'appréciation et l'évaluation des savoirs, pp. 244-246 : "Louis Barles, pour infirmer les thèses des Anciens, s'appuie sur 'des veritez toutes nuës', autrement dit les autopsies de cadavres de femmes effectuées à l'Hôtel-Dieu." ; Delon M : Le prétexte anatomique, Dix-Huitième Siècle, 1980(12), 35-48 : "Louis Barles compose deux traités aux titres rigoureusement parallèles, le premier, consacré aux organes féminins, se développe de l'extérieur vers l'intérieur, du visible à l'inconnu, 'car il faut toujours reconnaître le dehors d'une place qu'on a dessein de visiter'. Place à circonscrire, à posséder : les métaphores médicales et libertines se rejoignent. Le second traité présente au contraire les organes masculins comme principe de production d'une semence qui s'extériorise. Sperme, regard, parole : l'homme se situe toujours à l'origine d'un mouvement qui pénètre la femme. Lorsque les deux descriptions se suivent dans le même ouvrage, la continuité de ce mouvement se fait plus sensible." ; Portal A : Histoire de l'anatomie et de la chirurgie, T. III, pp. 449-450 et T. VI, p. 656 ; Perrot M: A History of Women in the West: Renaissance and Enlightenment paradoxes, p. 357 ; McClive C: Masculinity on Trial: Penises, Hermaphrodites and the Uncertain Male Body in Early Modern France, History Workshop Journal, 2009, 68(1), 45?68 ; Cobb M: Generation: The seventeenth-century scientists who unraveled the secrets of sex, life and growth, p. 101 ; Gay J : Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux femmes, au mariage, T. 3, p. 402. Bestandsnummer des Verkäufers 1262-G1
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