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Paris, Plon, (17 mars) 1936. 1 vol. (135 x 215 mm) de 366 p., [1] et 2 f. Reliure doublée de maroquin noir orné d'un jeu de filets vertical à froid et de maroquin orangé orné du même jeu de filets à l'or se rejoignant sur les coupes, rehaussé d'un filet doré formant à l'horizontal une courbe en fer à cheval, doublures de maroquin orangé ornées du même jeu de filets à l'or, gardes du même maroquin, couverture et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de Semet et Plumelle, Alfred Latour inv.). Édition originale. Un des 10 premiers exemplaires sur japon (n° 2), enrichi du manuscrit autographe signé (4 pages et demi) du l'article "La grande aventure manquée" monté en tête avec la coupure de journal du Figaro où il fut publié (20 novembre 1931). Considéré comme l'oeuvre la plus populaire et la plus émouvante de Bernanos, Le Journal d'un curé de campagne figure parmi les derniers textes de fiction qu'il s'autorisa à écrire. C'est, avec Sous le soleil de Satan, son plus grand roman. Parfaite reliure doublée de Semet et Plumelle, qui ont fait intervenir Alfred Latour pour le décor. Fils d'un compositeur typographe à l'Imprimerie nationale, Alfred Latour fut un des grands décorateurs de reliure du siècle dernier. Formé un court semestre à l'École nationale supérieure des Beaux-arts puis surtout à l'École des Arts Décoratifs, il vit de la vente de ses toiles et dessins à partir de 1913. Il se rapproche après-guerre des professionnels du « beau livre » et signe les illustrations de plusieurs ouvrages, principalement avec la gravure sur bois. Il rejoint en 1935-1936 l'Union des Artistes Modernes : ce mouvement d'architectes et de décorateurs, fondé en 1929 par Robert Mallet-Stevens en réaction contre l'académisme ambiant, permettra de donner à ses créations un vent nouveau de modernité : dans ses affiches, ses encarts publicitaires, ses reliures, Latour introduit la géométrie, la couleur et y amène son goût de la rigueur et du dépouillement. Au pavillon de l'UAM à l'Exposition internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne » de 1937 à Paris, Latour est le seul artiste présent dans les trois sections : Livres d'art et Illustrations, Arts graphiques et Publicité. Ses décors de reliures sont principalement à destination de l'atelier de Semet et Plumelle, peu à l'aise dans l'exercice des décors, généralement confiés à des tiers. Les signatures de Latour sont d'une grande rareté. Précieux exemplaire, enrichi du manuscrit autographe de La grande aventure manquée, consacré à la jeunesse de l'Entre-deux-guerres. ([c. novembre 1931] ; 4pp. au recto de f. in-4° pliés en deux et montés sur onglet, signé, avec corrections autographes) ; suivi de la coupure du journal « Le Figaro » où fut publié le texte, le vendredi 20 novembre 1931. Le 11 novembre 1931, "Le Figaro", alors dirigé par le parfumeur François Coty, fait paraître un encart pour annoncer l'arrivée dans les colonnes du journal d'un nouveau collaborateur qui y signera « une série d'études sur la société moderne » : Georges Bernanos. Alors âgé de 44 ans, il est alors un écrivain célèbre depuis son roman Sous le soleil de Satan. Mais le romancier sensible est aussi un pamphlétaire impitoyable.DansLa Grande peur des bien-pensants (1931), ce catholique passionné, admirateur de Drumont et de Maurras (mais aussi de la Commune), qui milita très jeune dans les rangs de l'Action française, s'en prend violemment à la bourgeoisie et aux hommes politiques de son époque. Dans ces chroniques à venir du Figaro, c'est avec une plume à la fois vive et amère qu'il va ausculter la psyché de ses contemporains. Le 13 novembre, il écrit un premier article intitulé Solitude de l'homme moderne, suivi d'un second, le 20 novembre : La grande aventure manquée. Après avoir longuement polémiqué avec Maurras dans les colonnes du quotidien (ce qui causera sa rupture définitive avec ce dernier, mais aussi avec l'Action Française), Bernanos y signe un dernier coup d'éclat, un an plus tard, le 13 décembre 1932 : une critique dithyrambique du Voyage au bout de la nuitde Céline, qui vient de manquer le prix Goncourt. « En 1934 j'ai quitté la France pour l'Espagne. J'ai écrit Un Crime, Le Journal d'un curé de campagne et Les grands cimetières sous la lune. Cette expérience d'Espagne a été, peut-être, l'événement capital de ma vie. ». Il est certain au moins qu'elle décida de son avenir littéraire : engagé dans l'Histoire qui secoue l'Europe en cette fin des années 1930, Bernanos témoignera au travers d'articles du désastre qui s'annonce. Comme le curé d'Ambricourt, il crut « toujours qu'on ne saurait réellement servir - au sens traditionnel de ce mot magnifique - qu'en gardant vis-à-vis de ce que l'on sert une indépendance de jugement absolue ». Malraux donnera pour la réédition de 1974 une préface où il louera l'opération créatrice de Bernanos « imposant au lecteur un lien passionnel avec une expérience qu'il ignore. Bernanos ne saurait imiter pour son lecteur une vie intérieure que ce lecteur ne connaît pas ; des hommes, les prêtres, qui lui échappent entre tous. Il ne le convaincra pas en l'obligeant à reconnaître ce qu'il lui révèle, mais en l'entraînant dans son propre univers, comme font les maîtres du fantastique. Il n'entend pas être ressemblant, mais contagieux : comme l'étaient Balzac et Stendhal lorsqu'ils exaltaient l'ambition, Dostoïevski lorsqu'il transfigurait Stavroguine [.] Ce qu'apporte Bernanos est de l'ordre de la symphonie : louange furieuse de Dieu, exorcisation furieuse d'un Mal intarissable ». Comme aucun règlement, aucun ordre de ses supérieurs ne saura faire plier le frêle curé lorsqu'il sert la vérité, rien ni personne non plus ne déviera Bernanos de sa « vocation ». L'un et l'autre ne suivirent qu'une règle : celle des « fidélités sans conformisme, c'est-à-dire des fidélités vivantes ». Grand prix du roman de l'Académie française, Le Journal d'un curé de campagne a été adapté au cinéma par Robert Bresson en 1951. Sans doute l'un des plus.
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Paris, Plon, [25 mars] 1926. 1 vol. (170 x 255 mm) de 363 p. et 2 f. Maroquin noir, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures et gardes d'agneau velours rouge, double couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Loutrel). Edition originale. Un des 20 premiers exemplaires sur vergé d'Arches, signé (n° 3), pour les XX. Ce tirage - d'une grande rareté - constitue le véritable tirage de tête d'un des plus importants romans du siècle dernier : Sous le soleil de Satan. Ce tirage à 20 exemplaires n'est pas annoncé à la justification de l'édition Plon, lequel n'annonce que les exemplaires sur alfa et les 212 exemplaires "de tête" sur vélin de Voiron. Néanmoins, depuis 1898, un groupe de bibliophiles, "les XX", publie méticuleusement, année après année, une cathédrale littéraire, pour laquelle ils éditent et impriment, toujours concomitamment au tirage original, une édition réservée à leur propre usage et leur bon plaisir, sur papier vergé d'Arches filigrané à leur "société des XX". Ce tirage confidentiel, à petit nombre, hors commerce, est réimposé et proposé sous une double couverture - elle aussi à leur chiffre et logotype des "XX" et, last but not least d'un ultime ravissement bibliophilique, ils obtiennent de l'auteur du titre élu qu'il signe, pour chacun d'eux, l'exemplaire idoine. 160 titres sont aujourd'hui connus, publiés entre 1898 et 1938. Parmi eux, Barrès, Lorrain, Mirbeau, Renard, Loti, Gourmont, Jarry, Huysmans, Pergaud, Claudel, Gide, Maurois, Carco, Giraudoux, Malraux, Mauriac, Morand, Genevoix, Bove, Giono, Chardonne, Green, et jusqu'à la Varende, pour le dernier titre publié. Sous le soleil de Satan est l'un titres les plus rares, et les plus recherchés, à raison. Dans le concert de protestations suscitées par la première Guerre Mondiale, résonne une voix discordante, ni réaliste ni surréaliste, mais allégorique. C'est celle d'un catholique de combat qui s'insurge contre la laïcisation de la société et se dresse contre le nihilisme des années folles. Pareille croisade spirituelle condamne Georges Bernanos au purgatoire des Lettres. Toutefois, à relire son premier roman, sans a priori métaphysique, on ne peut qu'être sensible à l'ardeur de vivre dont il témoigne, à l'énergie d'une jeunesse qui préfère l'échec à la médiocrité, à l'indépendance de jugement d'un homme de foi sans illusion - jugez plutôt : « pour beaucoup de niais vaniteux que la vie déçoit, la famille reste une institution nécessaire puisqu'elle met à leur disposition un petit nombre d'êtres faibles que le plus lâche peut effrayer. Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui." Après un bref retour en France, l'exil de Bernanos qui avait commencé avant la guerre où il était parti en Amérique latine, se poursuit en Tunisie, à Gabès. Il devait décrire plus tard comment ses deux personnages, clefs de voûte de son roman se sont imposés à lui : « Je me revois encore, un soir de septembre, la fenêtre ouverte sur un grand ciel crépusculaire. Je pensais à l'ingénieux P.-J. Toulet [.]. Puis cette petite Mouchette a surgi (dans quel coin de ma conscience ?) et tout de suite elle m'a fait signe, de ce regard vide et anxieux. - Ah ! comme la naissance d'un livre sincère est chose légère, furtive et difficile à conter. J'ai vu la mystérieuse petite fille entre son papa brasseur et sa maman. J'ai imaginé peu à peu son histoire. J'avançais derrière elle, je la laissais aller. Je lui sentais un coeur intrépide. Alors peu à peu, s'est dessinée vaguement autour d'elle, ainsi qu'une ombre portée sur le mur, l'image même de son crime. La première étape était franchie, elle était libre. ».
S.l.n.d. [circa mai 1926]. 10 pages en 10 f. (210 x 270 mm) à l'encre bleue sur papier quadrillé. Exceptionnelle lettre préface de Georges Bernanos consacrée au roman Sous le soleil de Satan. Elle sera publiée dans un numéro des Chroniques du Roseau d'or. Bernanos a rédigé sa lettre en 17 paragraphes bien distincts et de longueur inégale. Le manuscrit ne comporte que de rares ratures et d'une autre encre deux ajouts ainsi que le titre "Lettre de Georges Bernanos à Frédéric Lefèvre". Elle fait suite à la fameuse interview qu'il a donné au même Frédéric Lefèvre, alors directeur des Nouvelles littéraires, en avril - sans doute quelques jours ou semaines plus tôt. Dans cette dernière, Bernanos commençait par affirmer : « Je crois en effet que mon livre est un livre né de la guerre ». Alors que le roman ne représente nulle part la guerre, et n'y fait pas la moindre allusion. Et Frédéric Lefèvre d'exprimer sa surprise : « Je serais bien curieux de vous entendre exposer comment la guerre et les réactions de la guerre ont pu engendrer en vous ce roman puissant, dramatique et mystique, d'autant plus dramatique qu'il est mystique. » La réponse de Bernanos est alors très éclairante et d'une grande lucidité sur ce qu'il a voulu faire : " Ah ! voilà : il faut d'abord savoir comment je l'ai écrit. On peut dire de lui ce qu'on voudra. On peut réellement tout dire. Je m'y suis engagé à fond. Je m'y suis totalement donné. D'ailleurs, je l'ai commencé peu de mois après l'armistice. Le visage du monde avait été féroce. Il devenait hideux. La détente universelle était un spectacle insurmontable. Traqué pendant cinq ans, la meute horrible enfin dépistée, l'animal humain rentré au gîte à bout de forces, lâchait son ventre et évacuait l'eau fade de l'idéalisme puritain. Lequel d'entre nous ne se sentit alors dépossédé ? L'idéologie démocratique était encore supportable, dans notre pays latin, parce qu'elle avait pris jusqu'alors le masque jovial, bon enfant, de l'arrivisme politique. Pour la première fois, nous avions vu sa vraie figure. On nous avait tout pris. Oui ! quiconque tenait une plume à ce moment-là s'est trouvé dans l'obligation de reconquérir sa propre langue, de la rejeter à la forge. Les mots les plus sûrs étaient pipés. Les plus grands étaient vides, claquaient dans la main. On traitait communément, je ne dis même pas de héros, mais de saint, l'adjudant rengagé, tué par hasard au créneau. La douleur et la mort étaient devenues une espèce de monopole d'État. La patrie divinisée recevait l'encens de tous les cultes, - comme si le règne dont l'oraison dominicale implore l'avènement était celui de la Démocratie Universelle." Voilà qui était dit, mais peut-être pas assez. Et Lefèvre de revenir à la charge dans cette importante lettre, un véritable manifeste encore plus éclairant que l'interview elle-même : " vous voulez absolument que je parle encore de mon livre : je dois bien ce petit exercice à votre amitié (.)« Le malentendu essentiel, la cruauté absolue de la vie de l'écrivain m'apparaît chaque jour avec plus d'évidence.» «Le Soleil de Satan, au contraire, je l'ai écrit sincèrement, avec une belle imprudence. .»Il est vrai que la guerre nous a contraints à une révision complète des valeurs morales [.] que nous nous sommes sentis révoltés, soulevés de haine comme la mystique que les grands quotidiens, offraient à ce pauvre peuple surmené : la religion de la déesse France et de Saint Poilu. »Quand Bernanos achevait la composition de son premier roman - durant l'hiver 1924-1925 -, il savait très bien l'effet que celui-ci allait produire. Un jeune prêtre (il s'agit de l'abbé Pierre Camonin tout juste sorti du séminaire) avait été amené à rendre visite à l'écrivain. Bernanos le reçut, dans la salle du rez-de-chaussée où il travaillait et lui dit en le raccompagnant : « Monsieur l'abbé, je suis en train d'écrire un livre qui fera du bruit parmi vos confrères ! », comme une annonce à venir du roman qui portera un titre de poème romantique et presque hugolien, en manière d'oxymore : Sous le soleil de Satan. Bernanos s'est souvent expliqué sur la conjoncture historique lors de la naissance de ce roman, et ses déclarations ont peu varié dans leur substance. Il sort de la guerre métamorphosé. Il avait été un militant insolent, un journaliste très polémique et un étudiant un peu dandy : « [.] j'aimais le bruit » . Une telle perspective et un tel vacarme ne le gênait guère ; cependant le fracas de celui-ci devait dépasser le pronostic, et loin de se limiter au cercle des presbytères, s'étendre à tout le monde littéraire français (on connaît la formule de Robert Vallery-Radot : « un coup de tonnerre dans le ciel des Lettres ».Interview de Bernanos par Frédéric Lefèvre, Les Nouvelles Littéraires, 17 avril 1926 ; Essais et Écrits de combat, I, p. 1039-1040.
Couverture rigide. - Plon, Paris 1937, 13,5x19,5cm, relié. - Edition originale, un des 20 exemplaires numérotés sur Japon, tirage de tête. Reliure en demi maroquin gris anthracite à coins, dos lisse orné de caissons à froid, date dorée en queue, gardes et contreplats de papier marbré, gardes et conteplats de papier aubergine, couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins, élégante reliure signée Honnelaître. Rare et bel exemplaire à toutes marges parfaitement établi de ce roman qui fut adapté au cinéma, en 1967, par Robert Bresson. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] First edition, one of 20 numbered copies on Japan, head print. Binding half morocco anthracite corners, smooth back adorned with cold boxes, golden date tail, guards and contreplats of marbled paper, guards and eggplant paper tidbits, covers and back preserved, gilded head witnesses, elegant binding signed Honnelitre . Rare and beautiful copy of all perfectly established margins of this novel which was adapted to the cinema, in 1967, by Robert Bresson.
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Paris, Grasset, coll. « Pour mon plaisir », (9 février) 19311 vol. (175 x 230 mm) de 458 p., [2] et 1 f. Broché, non coupé, sous double couverture, chemise et étui de l'éditeur. Édition originale.Un des 15 exemplaires sur Montval (n° 1).Envoi signé : « Pour André Sabatier, avec l'amitié du 'premier polémiste de tous les temps', Bernanos ». Georges Bernanos dénonce l'imposture d'une bourgeoisie conservatrice, ces 'bien-pensants', dont il ne cessera par la suite de condamner l'esprit de vieillesse. C'est son premier essai polémique dans lequel, s'appuyant sur la figure de Drumont, il pose un violent réquisitoire contre les dérives de son époque : « J'ai juré de vous émouvoir - d'amitié ou de colère, qu'importe ? Je vous donne un livre vivant. »Bel exemplaire de bonne provenance éditoriale : André Sabatier a été, pendant plus de trente ans, le directeur littéraire des Éditions Albin Michel.
Verlag: Plaza & Janés, 1976
ISBN 10: 8401441617ISBN 13: 9788401441615
Anbieter: Iridium_Books, DH, SE, Spanien
Buch
PAPERBACK. Zustand: Good. 8401441617.
couverture souple. - Plon, Paris 1936, 13x20cm, broché. - Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur pur fil. Dos légèrement insolé une petite griffure sur le premier plat de couverture, pliures angulaires au niveau des témoins conservés. Rare exemplaire tel que paru. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
couverture souple. - A la Cité des Livres, Paris 1928, 15x21,5cm, broché. - Edition originale, un des 15 exemplaires numérotés sur Japon, tirage de tête. Dos et plats légèrement et marginalement décolorés et insolés comme toujours. Rare et bel exemplaire à toutes marges. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] First edition, one of 15 numbered copies on Japon, the tirage de tête. Spine and covers slightly and marginally faded and sunned as usual. Rare and nice copy with edges preserved.
1 manuscrit autographe signé 7 pp. In-4 13/04/1946 Marque de trombone avec petite déchirure sur la première page. Manuscrit complet d'une chronique de Georges Bernanos pour Témoignage Chrétien, sur l'état de l'opinion catholique après la guerre. "Ayant toujours compté parmi les chrétiens de l'espèce la plus ordinaire, il est certain que l'état présent de l'opinion moyenne catholique aurait de quoi influer dangereusement sur ma santé, comme aussi d'ailleurs sur la vôtre. L'opinion moyenne catholique n'a jamais été qu'une espèce de composé organique assez fragile. Or ces derniers n'opposent, on le sait, que peu de résistance aux brusques changements de température. L'opinion moyenne catholique, en 1945, a subi cette sorte d'épreuve, et elle n'y a pas résisté. Pour parler franchement, elle est aujourd'hui en pleine décomposition [.]". Il développe longuement son argumentation et conclut : "Je reprendrai le bateau, comme en 1938, le jour où ma présence me paraîtra, en conscience, plus utile ailleurs qu'ici. Car il existe dans le monde des millions d'hommes qui ont besoin de la France, et qui méritent qu'on la leur donne - ou du moins qu'on leur donne le peu qu'on en a. Aussi longtemps que ces hommes auront besoin de la France, et qu'elle ne leur sera pas refusée, les générations indignes qui viennent de dissiper en vingt cinq ans le patrimoine de dix siècles, continueront à se déshonorer en vain". Ecrivain.
Relié. 1 volume. In-4 67 pp. Reliure demi-chagrin rouge à bandes. Dos lisse. Têtedorée. Couverture et dos conservés. Reliure signée Michel KIEFFER.L'illustration se compose d'un frontispice et de 21 lithographies en couleurs par Jacques VALLERY-RADOT. Très bel état. TIRAGE LIMITE à 130 exemplaires, celui-ci nominatif pour la librairie Plon.Exemplaire enrichi:- d'une page de texte manuscrite ornée d'une aquarelle originale signée de l'artiste.- d'un fac-similé d'une lettre autographe signée de l'auteur à l'illustrateur: "{.} Mon bon petit Jacques,{.} Quelle joie de penser que nous allons peut-être faire ensemble, chacun dans son langage, une belle prière à Jeanne d'Arc! Tenez-moi au courant après tout, on trouvera peut-être, fait exprès pour vous et moiun éditeur d'art qui ne soit pas un daim!{.}".
Verlag: Atlantica Editora, 1942
Anbieter: LIBROS EL CID CAMPEADOR, Santiago de Chile, Chile
(ZZH3) - Río De Janeiro - Primera edición - Edición especial numerada: N°5 y con firma del autor - Con 303 páginas - Encuadernación original en rústica - Algunas pequeñas manchas en lomo y tapa - Lomo y bordes con algunos roces y desgaste - Interior sin detalles - Estado general: bueno. paperback.
Verlag: Plon, 1950
Buch Erstausgabe
couverture souple. - Plon, Paris 1950, 14x21,5cm, broché. - Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur japon, tirage de tête. Très bel exemplaire à toutes marges. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] First edition, one of 50 numbered copies on Japon, the tirage de tête. A very nice copy with edges preserved.
couverture souple. - Plon, Paris 1926, 13x20cm, broché. - Edition originale, un des exemplaires sur alfa, le nôtre non numéroté. Une petite déchirure en pied du dos, deux taches en tête du premier plat et du dos très légèrement éclairci comme habituellement, quelques rousseurs sur la page de faux-titre et certaines feuillets en leurs marges. Envoi autographe daté et signé de Georges Bernanos à monsieur Brun. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
couverture souple. - Editions France libre, Rio de Janeiro 1946, 19,5x27,5cm, broché. - Edition originale imprimée à 250 exemplaires numérotés. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait photographique de l'auteur. Une très légère éraflure sans gravité en pied du premier plat, deux traces de pliures verticales sur la première garde, quelques petites piqûres. Signature manuscrite de Georges Bernanos en dessous de la justification du tirage. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
couverture souple. - Plon, Paris 1926, 13x20cm, broché. - Edition originale, un des exemplaires numérotés sur alfa. Une infime déchirure en pied du dos, quelques petites rousseurs sur certains feuillets en leurs marges. Envoi autographe daté et signé de Georges Bernanos à monsieur Bouvier. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
1 manuscrit autographe signé 5 pp. In-4 S.d. [1932] Encre bleue et crayon à papier sur feuillet à lignes, vergé et filigrané. Légère marque de trombone rouillé. Tache en bas du dernier feuillet Intéressant manuscrit de travail de Georges Bernanos intitulé "L'Esprit de vieillesse". Ratures,corrections, ajouts, titre et signature au crayon à papier. Il s'agit d'un article paru dans Le Figaro, le16 janvier 1932."Tout homme finit par découvrir un jour une vérité dont ilserait d'ailleurs peu sage de laisser partager à la jeunesse le fruit amer : c'est que la vieillesse est frivole. D'une frivolité tempéréepar la calvitie, le rhumatisme, la goutteet le catarrhe, pour ne rien dire d'autres servitudes, et, par exemple, de ces passions-spectres sans mouvement, sans couleur et sanschaleur, bien que d'une voracité horrible, images pétrifiées de l'adolescence [.]". "[.] Nous verrons de quoi est capable l'esprit de vieillesse quand l'anime, non pas seulement l'indifférence, mais la haine de l'avenir dont toute espérance surnaturelle est désormais pour lui bannie, et qui va dévorer ses os! Voilà peut-être ce qu'est venu annoncer aux niais d'Occident, ce vieux petit homme à tête de vipère, Gandhi". Ecrivain.
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Paris, Plon, 1934 ; in-8, broché, couverture imprimée, 68 p. Édition originale. Long et très bel envoi autographe signé de Bernanos au poète André Frénaud : « Mon cher Frénaud (André), Je voudrais pouvoir vous dire que j ai vendu vos Bien pensants pour boire ou à d autres fins plus sordides (vous savez, comme Tout-Paris que l entretien de ces demoiselles du corps de Ballet me coûte un prix fou) mais ce ne serait pas vrai. Ce livre était là, sur ma table, et facilitait grandement mon entraînement quotidien à la sainte vertu d humilité. Je m en sépare le c ur déchiré. Je sens que je vais devenir orgueilleux, Bernanos ». Très bel exemplaire.
couverture souple. - Plon, Paris 1955, 13x19,5cm, broché. - Edition en partie originale, un des 50 exemplaires numérotés sur Madagascar, tirage de tête. Bel exemplaire à toutes marges. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Edition first in part, one of 50 numbered copies on Madagascar paper, the tirage de tête. A nice copy with edges preserved.
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Paris, Gallimard, (11 juillet) 19391 vol. (135 x 200 mm) de 290 pp. et [1] f. Demi-maroquin acajou à coins, dos à fins nerfs, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (reliure signée d'Alix). Édition originale.Un des 13 exemplaires sur Hollande (n° VII). Remarquable essai, dirigé contre Franco et Maurras, s'inscrivant dans la lignée des Grands cimetières sous la lune paru en 1938. Sont réunis des pamphlets écrits en 1938 et 1939, nouveaux chapitres de la violente campagne engagée par Bernanos depuis 1936 contre la "Croisade" du général Franco et contre les milieux catholiques réactionnaires et conservateurs, notamment contre son ancien maître Charles Maurras : le dialogue entre les deux hommes - qui occupe près de la moitié du livre - est à ce titre passionnant et livre un chef-d'oeuvre de satire, qui rappelle la grande discussion politique de "L'Imposture".En parfaite condition.
Editions France Libre, Rio de Janeiro, 1946, 1 volume in-4 de 275x195 mm environ, 115 pages, broché sous couverture à rabats imprimée en rouge et bleu.Exemplaire N° 221, un des 250 exemplaires d'une unique édition sur papier Vélin signés par l'auteur et numérotés de 1 à 250. Avec un portrait en frontispice. Couverture insolée avec petits plis et frottements sur les bordures et les coins, intérieur bon état. Edition originale. Georges Bernanos est un écrivain français, né le 20 février 1888 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 5 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine.
Broché. 1 volume. In-4. 459 pp. Sous étui et chemise cartonnés. Sous double couverture rempliée. Très bel état. Collection "Pour mon plaisir".ÉDITION ORIGINALE. Un des 31 exemplaires numérotés réimposés sur vélin d'Arches.Il est joint une LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DE L'AUTEUR à Bernard Grasset, son éditeur.Sous couvert de rendre hommage au journaliste Edouard Drumont, l'auteur en profite pour nous livrer son premier écrit politique, au diapason de ses idées monarchistes et nationalistes.
Couverture souple. Zustand: Comme neuf. Edition originale. Rio de Janeiro, Éditions France libre, (juillet) 1946. Un volume broché, 19,5 x 27,5 cm, de 115 pages. et [1] f., couverture à rabats, ni rogné ni coupé. Illustré en frontispice d'un portrait photographique de l'auteur reproduit en héliogravure. Edition originale de ce texte imprimé aux dépens du Comité Central de la France libre. Tirage unique à 250 exemplaires sur vélin, tous signés par l'auteur (n° 208). Comme neuf.
Verlag: Gallimard, Paris, 1956
Anbieter: Des livres autour (Julien Mannoni), Paris, PARIS, Frankreich
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Couverture souple. Zustand: Parfait. Ed. originale. Paris, Gallimard, 1956. In-8°, 367 pp., broché. Edition originale. L'un des 15 exemplaires (dont 5 HC) sur vélin de Hollande, premier papier avant 70 sur Lafuma et 550 en cartonnage Bonet (n° 4). Exemplaire parfait, non coupé.
Verlag: Librairie Plon, Paris, 1955
Broché. 1 volume. In-12. 183 pp. Sous étui en bois à fermeture à glissière signé Antonio P(erez)-N(oriega). Couverture souple rempliée. Non coupé. Bel état. ÉDITION collective en partie ORIGINALE. Un des 50 premiers exemplaires numérotés sur papier de Madagascar. Celui-ci un des 10 hors commerce.
Erscheinungsdatum: 1946
Anbieter: Librairie Sedon, Rochefort, Frankreich
1946. Paris Éditions Gallimard du n°I avril 1946 au n°XIII automne 1951-printemps 1952 ; le n°VI est 1/25 ex. h.c. num. sur vélin pur fil lafuma navarre (n°F) ; le n°III est 1/100 ex. h.c. num. sur vélin pur fil lafuma navarre (n°LVI) 1er papier ; les n°s II IV V VIII et XIII sont des ex. num. sur papier de chataignier (300 ex. 250 pour le n°VIII et 225 pour le n°XIII) - Broché couv. rempliée 18 5 cm x 23 5 cm 216+ 285+ 160+ 179+ 177+ 183+ 198+ 202+ 208+ 188+ 214+ 206+204 (2620) pages ? Rédacteur en chef : Jean Paulhan secrétaire : Dominique Aury ; textes et poèmes de Henri Calet Gaston Chaissac V. Larbaud Ch. A. Cingria Boris Vian L.-F. Céline (pré-originale de Casse-Pipe) Malcom de Chazal Roger Caillois Joë Bousquet René Char Francis Ponge Georges Bataille André Breton Maurice Fourré Georges Limbour Henri Michaux Pierre Bettencourt Rolland de Renéville A. Pieyre de Mandiargues Arthur Adamov André Malraux P. Claudel A. Suarès Paul Valéry G. Bernanos Roger Nimier Albert Camus Drieu la Rochelle Jean Paulhan (Guide d?un petit voyage en Suisse) Jean Dubuffet René de Solier Jean Giono etc.; couv. ill. et présentation typographique de Fautrier ; la livraison de l'été-automne 1950 est consacré à Saint-John Perse ; table des matières des 9 premiers numéros dans le n°IX ? Les n°s VII VIII X XI XII XIII ne sont pas coupés; bien complet des hors-texte ; les n°s I II et XIII ont le papier jaunissant sinon très bon état. Bon état.
1 lettre autographe signée 2 pp. In-4 [septembre 1926] Encre bleue, papier à ligne. Bon Belle lettre de Georges Bernanos, écrite au moment de la publication deSous le soleil de Satan (1926), probablement au sujet de l'Imposture (qui paraîtra en 1927). Enveloppe conservée avec cachet postal (en partie illisible) Il a reçu deux volumes de son correspondant, alors qu'il était à Lourdes "[.] Je vous admire d'avoir tiré une si forte et pénétrante leçon de rien, ou de presque rien. Mais c'est le miracle de l'amitié. Elle a l'air d'utiliser quand elle crée. C'est un merveilleux et lourd fardeau à porter qu'une confiance comme la vôtre ! Je ferai de mon mieux. [.] Et j'aimerais mieux cent fois me taire que seulement risquer de vous décevoir, vous, et ceux qui vous ressemblent". Puis il évoque l'écriture de son roman (Sous le soleil de Satan, ou l'Imposture): "J'ai pris ici des vacances fort avantageuses pour mon salut éternel. Je travaille dix heures par jour. Je ne sors jamais. Je me suis condamné à un sujet effroyable (le mauvais prêtre) et j'y avance pas à pas, sans consolation d'aucune sorte. Mon pauvre secret si j'en ai un, c'est peut-être d'écrire chacun de mes livres comme s'il devait être le dernier, avec une volonté désespérée. Cela ira aussi longtemps que Dieu voudra". Il termine par des propos ironiques sur Henriette Charassonet de René Johannet :"Le pauvre Johannet aurait bien dû se contenter d'être exposé tout nu, et dans toutes les positions conjugales, en vers de huit ou dix pieds, par la femme Charasson, sa compagne. Il y est allé personnellement de son petit attentat à la pudeur. J'espère que cela vaudra au couple charmant un nouveau prix de littérature spiritualiste [.]". Henriette Charasson avait obtenu le Prix de littérature spiritualiste pourLes Heures du foyer(Flammarion, 1926). Ecrivain.
Couverture rigide. Zustand: Très Bon État. Un des 3 exemplaires hors commerce sur papier pur fil Lafuma à Voiron, de la collection La Palatine. Bel ENVOI autographe de Bernanos (destinataire non identifié), couverture conservée, demi reliure cuir rouge, légères salissures sur plats. Texte en excellent état, non rogné, 317p. Size: In8.
Erstausgabe
Paris, Plon, (25 mars) 1926. 1 vol. (125 x 200 mm) de 363 p. et [2] f. Broché. Edition originale. Un des exemplaires numérotés sur Alfa (n° 5501), qui constituent le tirage original, ainsi constitué : 20 exemplaires [non annoncés] réimposés sur vergé d'Arches, signés par l'auteur, pour "les XX" ; 212 exemplaires numérotés sur vélin Lafuma de Voiron et 6900 exemplaires sur Alfa. Remarquable exemplaire de la bibliothèque Julien Gracq (tampon de la vente). Le jeune lycéen qu'est Gracq, alors âgé de 16 ans, s'est-il procuré Sous le soleil de Satan dès sa publication, dans une librairie nantaise ? L'hypothèse est séduisante, évidemment. Nous ne le saurons sans doute jamais. Mais l'acquisition, fut-elle tardive, de Sous le soleil de Satan, dans son édition originale, n'est pas anodine pour celui qui dira, dans les Carnets du grand chemin : « les serres chaudes du catholicisme, dont le climat vers 1930 faisait épanouir comme des orchidées tous les puissants et singuliers fantasmes, les angoisses raffinées et tortueuses des romans de Bernanos et de Green, ont cessé d'entretenir la température qui permettait seule leur floraison ». La langue à la pureté cristalline rapproche les deux hommes, sans qu'ils ne se soient sans doute jamais côtoyés.
Erstausgabe Signiert
Paris, Plon, La Palatine, 1926, in-8, br., 317 p. Edition originale num. sur papier d alfa (n° 95). Envoi autographe signé : « à André Frénaud, en amitié royaliste, Bernanos. » Bel exemplaire.
Verlag: Librairie Plon, Paris, 1955
Broché. 1 volume. In-12. 183 pp. Sous étui-chemise. Couverture souple rempliée. Non coupé et non rogné. Bel état. ÉDITION en partie ORIGINALE. Un des 50 premiers exemplaires numérotés sur papier de Madagascar.