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Librairie Lalibela, Ckelles, PARIS, Frankreich
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in-8° broché, 29 pp - - - Vers 1765, le menuisier Jacques Belhomme accepte d'élever contre rétribution le fils d'un noble du voisinage, qui est idiot de naissance. S'apercevant que cette activité est plus lucrative que la menuiserie, il ouvre une pension pour les déments, les vieillards et tous ceux que des familles fortunées souhaitent lui confier. Philippe Pinel, précurseur de la psychiatrie, y fera ses premières armes dans le traitement des malades mentaux. À la suite du vote de la loi des suspects en septembre 1793, les prisons de Paris sont bientôt bondées et l'État réquisitionne les cliniques privées pourvues de barreaux, en commençant par la pension Belhomme. Belhomme s'entend avec les policiers pour se faire envoyer de riches prisonniers qui paieront une forte pension pour vivre cette épreuve aussi confortablement que possible. Dès lors se bousculent chez lui, au milieu des fous, marquises, banquiers, journalistes, comédiennes célèbres, vieux nobles, officiers, et une foule d'anonymes en disgrâce qui soudoient médecins et policiers pour s'y faire transférer sous prétexte de maladie. Pour s'agrandir, Jacques Belhomme loue le bâtiment voisin, l'hôtel de Chabanais, confisqué par l'État à la suite du départ en émigration du marquis de Chabanais. Belhomme finira par acheter cette maison pour investir l'argent gagné sous la Terreur. Si la plupart de ses pensionnaires échappèrent à la guillotine, certains, trop célèbres pour passer inaperçus, y furent envoyés : lla duchesse de Gramont, soeur du duc de Choiseul, qui avait été le principal ministre de Louis XV de 1758 à 1770 ; la duchesse du Châtelet, belle-fille d'Émilie du Châtelet, illustre maîtresse de Voltaire; le fermier général Magon de La Balue, guillotiné avec ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, frères et cousins, pour que ses bourreaux soient sûrs de récupérer son immense fortune, ou encore l'avocat Simon-Nicolas-Henri Linguet, qui avait pourtant dénoncé l'arbitraire de la monarchie et avait passé un an à la Bastille. C'est à la pension Belhomme que se rencontrent Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, veuve du duc d'Orléans « Philippe Égalité », et Jacques-Marie Rouzet, député de la Convention, qui se marieront en secret à leur sortie de prison. Le scandale finit par éclater en janvier 1794. Belhomme est arrêté pour avoir perçu des pots-de-vin et incarcéré à la Maison Blanchard à Picpus. Il est condamné deux fois et n'échappe aux fers[pas clair] que par la chute du régime de Terreur, le 9 Thermidor. Bestandsnummer des Verkäufers UJUE94135
Titel: Réflexions sur le traitement des aliénés (...
Erscheinungsdatum: 1845
Einband: Couverture souple
Zustand: Très bon
Auflage: Edition originale
Anbieter: PRISCA, Paris, Frankreich
Couverture souple. Zustand: Très bon. Edition originale. in-8° broché, 29 pp - - - Vers 1765, le menuisier Jacques Belhomme accepte d'élever contre rétribution le fils d'un noble du voisinage, qui est idiot de naissance. S'apercevant que cette activité est plus lucrative que la menuiserie, il ouvre une pension pour les déments, les vieillards et tous ceux que des familles fortunées souhaitent lui confier. Philippe Pinel, précurseur de la psychiatrie, y fera ses premières armes dans le traitement des malades mentaux. À la suite du vote de la loi des suspects en septembre 1793, les prisons de Paris sont bientôt bondées et l'État réquisitionne les cliniques privées pourvues de barreaux, en commençant par la pension Belhomme. Belhomme s'entend avec les policiers pour se faire envoyer de riches prisonniers qui paieront une forte pension pour vivre cette épreuve aussi confortablement que possible. Dès lors se bousculent chez lui, au milieu des fous, marquises, banquiers, journalistes, comédiennes célèbres, vieux nobles, officiers, et une foule d'anonymes en disgrâce qui soudoient médecins et policiers pour s'y faire transférer sous prétexte de maladie. Pour s'agrandir, Jacques Belhomme loue le bâtiment voisin, l'hôtel de Chabanais, confisqué par l'État à la suite du départ en émigration du marquis de Chabanais. Belhomme finira par acheter cette maison pour investir l'argent gagné sous la Terreur. Si la plupart de ses pensionnaires échappèrent à la guillotine, certains, trop célèbres pour passer inaperçus, y furent envoyés : lla duchesse de Gramont, soeur du duc de Choiseul, qui avait été le principal ministre de Louis XV de 1758 à 1770 ; la duchesse du Châtelet, belle-fille d'Émilie du Châtelet, illustre maîtresse de Voltaire; le fermier général Magon de La Balue, guillotiné avec ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, frères et cousins, pour que ses bourreaux soient sûrs de récupérer son immense fortune, ou encore l'avocat Simon-Nicolas-Henri Linguet, qui avait pourtant dénoncé l'arbitraire de la monarchie et avait passé un an à la Bastille. C'est à la pension Belhomme que se rencontrent Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, veuve du duc d'Orléans « Philippe Égalité », et Jacques-Marie Rouzet, député de la Convention, qui se marieront en secret à leur sortie de prison. Le scandale finit par éclater en janvier 1794. Belhomme est arrêté pour avoir perçu des pots-de-vin et incarcéré à la Maison Blanchard à Picpus. Il est condamné deux fois et n'échappe aux fers[pas clair] que par la chute du régime de Terreur, le 9 Thermidor. Bestandsnummer des Verkäufers OGOA13729
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