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COMTE DE MONTLOSIER SOUVENIRS D UN EMIGRE 1791 - 1798 SOUVENIRS INEDITS PUBLIES PAR SON ARRIERE PETIT-FILS LE COMTE DE LAZOUZIERE MONTLOSIER ET PAR E. D HAUTERIVE EDITIONS HACHETTE, 1951 FORMAT IN-8, BROCHE, 302 PAGES Né à Clermont-Ferrand en 1755, François Dominique Reynaud Comte de MONTLOSIER avait écrit en 1789 un « Essai sur les Volcans d Auvergne ». Mais c est à un autre volcan, politique celui-là, qu il porta ensuite attention en se faisant élire député suppléant de la Noblesse d Auvergne aux États Généraux. Admis à siéger à l Assemblée Constituante dès septembre 1789, MONTLOSIER s y montra un adversaire déterminé des réformes inconsidérées des démagogues tout en ne soutenant pas les prétentions surannées des nobles de cour et se lia avec MALOUET, MALLET DU PAN et les « Monarchiens » ou « Amis du Roi ». En 1791 il émigra à Coblence une première fois mais fut rebuté par l attitude exagérée et la morgue des frères du Roi LOUIS XVI, le Comte de PROVENCE et le Comte d ARTOIS, et de leurs partisans émigrés dès 1789. Revenu à Paris il émigra une seconde fois, sa vie étant menacée, en 1792 et servit la cause royaliste à l Armée des Princes, comme cavalier dans les Compagnies d Auvergne en faisant campagne contre les Armées de la Révolution. Après avoir erré quelques temps à travers l Allemagne il gagna Londres en 1794 ou il publia, avec le concours de MALLET DU PAN et de MALOUET, le « Courrier de Londres ». Après le 18 Brumaire et la Paix d Amiens cette feuille ayant pris le parti de BONAPARTE, MONTLOSIER obtint de TALLEYRAND de pouvoir rentrer en France. Il fut, tout le laisse penser, chargé par le Comte d ARTOIS d une mission auprès de BONAPARTE. Arrêté cependant à son premier séjour et renvoyé à Londres il put revenir en 1803 dûment autorisé cette fois par FOUCHE et rayé de la liste des Émigrés. La censure de BONAPARTE lui fit toutefois quelques difficultés lorsqu il voulut faire reparaître son « Courrier de Londres » en France. Le Premier Consul, qui appréciait ses talents de publiciste, l attacha au Ministère des Affaires Étrangères et s assura sa collaboration pour publier le « Bulletin de Paris ». Il lui demanda aussi d écrire une « Histoire de la Monarchie Française » qui ne parut qu en 1814. NAPOLEON devenu Empereur fit de MONTLOSIER un informateur discret à la manière de Madame de GENLIS ou de Joseph FIEVEE. En 1813 à la suite d un incident qui dévoila ce rôle inattendu de la part d un ancien partisan et publiciste royaliste-, MONTLOSIER cessa ces rapports à l Empereur et accomplit une mission d observation en Italie pour le compte du Ministère des Relations Extérieures. C est sous la Restauration, en publiant son célèbre « Mémoire à Consulter » dénonciation des Jésuites, de la Congrégation et de l Ultramontanisme que MONTLOSIER devint célèbre en même temps que voué aux gémonies par les ultraroyalistes et disgracié par CHARLES X. Pair de France en 1832, sous une Monarchie de Juillet plus conforme à ses opinions politiques, MONTLOSIER mourut en 1838. Dès le début de son émigration MONTLOSIER s est rendu compte des fautes de ses compagnons d exil. Il a lutté contre leurs erreurs, il a déploré leurs illusions qui furent la grande caractéristique de l Émigration. Mieux que personne il constata la justesse de cette remarque: « Leur montre s arrêta à l heure ou ils franchirent la frontière ». C est précisément ce jugement équitable, parfois sévère, toujours sincère, porté sur l Émigration par un Émigré qui constitue l originalité, l importance principale des mémoires sur l Émigration du Comte de MONTLOSIER qui auraient aussi pu avoir comme épigraphe: « Ils n ont rien oublié, rien appris ». EDITION ORIGINAL. Bestandsnummer des Verkäufers ABE-13682774512
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