Reseña del editor:
Des démocrates athéniens à Montesquieu, d'Aristote à Rousseau, personne ne songeait à faire de l'élection l'instrument démocratique par excellence. Démocratie n'équivalait pas à gouvernement représentatif : c'est le tirage au sort qui paraissait le plus apte à respecter l'égalité stricte des candidats. Que s'est-il passé au tournant du XVIIIe siècle, en Europe et aux Etats-Unis, pour que se renverse cette conception multiséculaire et pour qu'advienne l'idée qu'une démocratie est, par essence, un gouvernement représentatif ? Bernard Manin montre que le système représentatif n'a pas pour seule fonction de permettre au peuple de se gouverner lui-même. Le gouvernement représentatif mêle en fait des traits démocratiques et aristocratiques. L'élu n'est jamais le double ni le porte-parole de l'électeur, mais il gouverne en anticipant le jour où le public rendra son jugement.
Biografía del autor:
Bernard Manin, né en 1951, est politologue, spécialiste du libéralisme et de la démocratie représentative. Il est professeur à l'IEP de Paris et professeur à la New York University. Il est notamment l'auteur d'Exercices philosophiques (avec Bernard Sève, Hachette, 1979), La Social-démocratie ou le compromis (avec Alain Bergounioux, PUF, 1979), La France en politique (sous la dir., Seuil, 1988) et Le Régime social-démocrate (avec Alain Bergounioux, PUF, 1989).
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