Reseña del editor:
La crise qui frappe l’Europe - depuis que la révélation du déficit des finances grecques a contraint à improviser des stratégies de défense de la monnaie commune et a révélé l’ampleur des divergences entre les Etats pour faire face à la nouvelle distribution mondiale des capitaux et des pouvoirs n’est ni purement conjoncturelle ni simplement économique. Elle touche à la possibilité même de parier sur l’avenir de la construction européenne du moins en tant que construction politique et morale susceptible d’accroître la solidarité entre ses membres et de leur procurer une influence suffisante sur le cours du monde pour leur éviter le déclin. L’incapacité de faire face collectivement au drame des réfugiés engendré par la guerre du Moyen-Orient en a apporté la tragique confirmation. La question est désormais posée : ou bien les nations européennes trouvent la formule de leur unité démocratique, manquée en 2005 et jamais approchée depuis, ou bien elles vont vers la montée des nationalismes, l’officialisation de la xénophobie, la soumission aux fluctuations de la nouvelle économie financière, dominée par le jeu des acteurs privés et de nouvelles puissances géopolitiques, et la prolifération des politiques sécuritaires. Un nouveau «moment constituant» est requis pour éviter l’éclatement et refonder la citoyenneté.
Reseña del editor:
La crise qui frappe l'Europe - depuis que la révélation du déficit des finances grecques, ébranlant de proche en proche la " notation " des trésors publics européens et fragilisant la monnaie commune, a contraint à improviser des stratégies de défense et révélé l'ampleur des divergences entre les Etats pour faire face à la nouvelle distribution mondiale des capitaux et des pouvoirs - n'est ni purement conjoncturelle ni simplement économique. Elle touche à la possibilité même de parier sur l'avenir conjoncturelle ni simplement économique. Elle touche à la possibilité même de parier sur l'avenir de la construction européenne : du moins en tant que construction politique affirmative, susceptible de la construction européenne entre ses membres et de leur procurer une influence suffisante sur le cours du monde pour leur éviter le déclin. La question est désormais posée dans la forme d'une alternative radicale : ou bien les nations européennes trouvent la formule " constitutionnelle " de leur unité, manquée en 2005 et jamais approchée depuis, ou bien elles vont vers l'éclatement des intérêts, la montée des nationalismes, la soumission aux fluctuations de la nouvelle économie financière, dominée par le jeu des acteurs privés et de nouvelles nationalismes, la soumission aux fluctuations de la nouvelle économie financière, dominée par le jeu des acteurs privés et de nouvelles puissances géopolitiques. Pour l'auteur, toute construction politique a pour condition une invention démocratique sans précédent. Plus précisément : l'invention de pratiques et d'institutions transnationales qui élèvent le degré de participation et de décision démocratiques au-dessus de ce que les vieux pratiques et d'institutions transnationales qui élèvent le degré de participation et de décision démocratiques au-dessus de ce que les vieux Etats-nations souverains ont pu eux-mêmes offrir à leurs citoyens, et que la " dé-démocratisation " néolibérale menace de désagrégation. Elle débouche sur une interpellation directe, adressée aux militants et aux intellectuels européens, pour refonder au niveau des exigences de l'époque et à l'échelle de ses conditions réelles une " gauche " qui n'en finit plus de se décomposer, entre l'insignifiance de sa rhétorique et la timidité de ses programmes. L'auteur met ainsi à l'épreuve de notre actualité immédiate une conception de la théorie pour qui toute interprétation du monde est indissociable d'un choix et d'une intervention dans ses luttes.
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