Reseña del editor:
?La psychiatrie n'est-elle pas en train de nous égarer en présentant des individus en bonne santé comme des malades ? Tensions, déceptions, peines, pertes et même passions : n'a-t-elle pas de plus en plus tendance à traiter comme des pathologies ce qui relève en réalité de la vie normale ? Inflation diagnostique, surconsommation de médicaments, multiplication de traitements inadaptés et inutiles, dépenses excessives, stratégies marketing sauvages des laboratoires pharmaceutiques : est-ce nous qui sommes malades ou bien la psychiatrie devient-elle folle ? Allen Frances a dirigé le groupe de travail qui a conçu et rédigé le DSM-IV, parfois qualifié de "bible de la psychiatrie". Alors que paraît une nouvelle version augmentée, le DSM-5, il tire la sonnette d'alarme : cessons de surmédicaliser les vicissitudes de la vie humaine ! Spécialiste notamment des troubles de la personnalité, Allen Frances est professeur émérite au département de psychiatrie de Duke University en Caroline du Nord. Le New York Times l'a présenté comme l'un des psychiatres américains les plus influents.
Reseña del editor:
Depuis les années 1950, le Manuel Diagnostique et Statistique (DSM) est une sorte de bible de la psychiatrie mondiale. Issu de l'Association américaine de psychiatrie, il définit les pathologies mentales, dresse la liste des symptômes et précise les traitements. La cinquième version vient de paraître en anglais, suscitant une polémique qui a déjà gagné l'Europe. Allen Frances, qui a dirigé la rédaction de la version précédente (2000), est depuis devenu un farouche critique de sa démarche. Ce livre est un véritable réquisitoire contre ce qu'il n'hésite pas à présenter comme une grave dérive de la psychiatrie. Chacun connaît des soucis, des déceptions, des échecs, des pertes. Ces défis vont de pair avec une vie "normale". Or, la tendance prévaut de plus en plus à considérer ces aspects de l'existence comme des "troubles mentaux" nécessitant un traitement médical. Cette surmédicalisation est dénoncée ici. La psychiatrie a perdu de vue la différence entre le normal et le pathologique. Sous la pression des laboratoires pharmaceutiques en particulier, elle n'est pas loin de nous faire tous passer pour fous, afin de nous soigner à tout prix. Et le tout nouveau DSM-V va encore plus loin dans cette tendance...
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