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Reseña del editor:
Les deux auteurs, psychologue et psychiatres de renommée internationale, livrent ici leur technique, appelée mentalisation, l'une des rares validées scientifiquement pour le soin de patients souffrants d'un trouble de la personnalité borderline, en se basant sur des années de recherches et d'expériences. La mentalisation se réfère à la faculté, apprise durant l'enfance et étroitement liée à la régulation des émotions, de comprendre l'autre, de se mettre à la place de l'autre et de deviner ou d'entrevoir ce que l'autre ressent et pense de nous. Cette faculté, composante essentielle aux relations interpersonnelles, semble au centre du développement des symptômes émotionnels et relationnels typiques des personnes borderline. Après un rappel de l'origine et des différents traitements du trouble borderline, le livre explique en détail, pas à pas comment prendre en charge les patients borderline. Il développe une approche thérapeutique leur permettant d'accroître leurs facultés sur base d'entretiens psychothérapeutiques, ainsi qu'un soin destiné à améliorer les capacités de mentalisation pour pallier la dérégulation émotionnelle dont ils souffrent et qui peut parfois être associée à des comportements auto-dommageables (scarifications, brûlures, se cogner la tête contre les murs, etc.). De nombreux exemples cliniques sont donnés et permettent de rendre le livre didactique et de rendre compte de l'application concrète de cette méthode. De nombreux tableaux récapitulatifs permettent aux thérapeutes de se référer rapidement à tel ou tel concept Ce livre est destiné à tous les psychiatres et psychothérapeutes suivants des patients borderline. mais également d'autres troubles. Les déficits de mentalisation ne se résument pas aux patients souffrant d'un trouble borderline mais également à d'autres pathologies, ce livre peut intéresser nombre de soignants.
Extracto. © Reimpreso con autorización. Reservados todos los derechos.:
Introduction à la mentalisation
Dans ce chapitre, nous définissons le concept de mentalisation et le comparons à des notions telles que l'empathie et la conscience psychologique, qui sont peut-être mieux connues des cliniciens. Après quoi nous examinerons une gamme d'applications cliniques que nous associerons à la nature de la thérapie psychologique.
1. QU'EST-CE QUE LA MENTALISATION ?
La mentalisation implique simplement de porter attention aux états mentaux chez soi-même et chez autrui, en particulier lorsque nous tentons d'expliquer des comportements. Aucun doute ne subsiste quant au fait que les états mentaux influencent les comportements. Les convictions, les désirs, les sentiments et les pensées, que nous en soyons conscients ou non, déterminent nos actions.
Les explications que nous formulons pour décrire les comportements sur la base des états mentaux que nous observons chez autrui sont relativement moins stables en comparaison des explications basées sur des aspects observés dans notre environnement physique. Ces dernières sont beaucoup moins ambiguës, dans la mesure où le monde physique est moins propice au changement. Lorsque nous adoptons une position de mentalisation, la simple prise en considération de possibilités alternatives peut modifier ce que nous pensons. Les conclusions que nous basons sur l'observation de l'esprit sont bien plus incertaines que celles que nous tirons de nos circonstances physiques, car les premières concernent une représentation de la réalité et les secondes concernent la réalité stricte. Nos actions peuvent, de ce fait, se fonder sur des convictions erronées quant à l'état mental de l'autre dans une situation donnée, avec parfois des conséquences tragiques. Ainsi, au Moyen Âge, le fait de soupçonner quelqu'un d'avoir le diable en lui suffisait à justifier que cette personne soit brûlée vive ; actuellement, le simple soupçon d'activité terroriste est utilisé comme motif raisonnable pour emprisonner le suspect.
La mentalisation est principalement une activité mentale préconsciente et imaginative. Elle est imaginative parce que nous devons imaginer ce que les autres peuvent penser ou ressentir. Elle n'est pas homogène, car chaque personne, selon son parcours et sa capacité à imaginer, arrive à ses propres conclusions quant aux états mentaux des autres. Ces conclusions sont différentes et singulières, personnelles en tout cas. Nous sommes parfois amenés à faire preuve d'une grande imagination pour comprendre nos propres expériences, en particulier lorsque celles-ci sont associées à des aspects émotionnellement chargés ou à des réactions irrationnelles et inconscientes.
Adopter une position de mentalisation, concevoir que les autres et nous-mêmes possédons un esprit, requiert un système de représentation des états mentaux. Bien que la mentalisation implique de nombreux systèmes corticaux, elle est certainement associée à une activation des régions préfrontales du cerveau, probablement la région paracingulaire (Gallagher et Frith, 2003). Plusieurs systèmes cérébraux sont impliqués dans les différents aspects de la mentalisation, y compris ceux qui sont sous-jacents aux processus attentionnels et aux réactions émotionnelles (consulter Fonagy et Bateman, 2006).
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Dans ce chapitre, nous définissons le concept de mentalisation et le comparons à des notions telles que l'empathie et la conscience psychologique, qui sont peut-être mieux connues des cliniciens. Après quoi nous examinerons une gamme d'applications cliniques que nous associerons à la nature de la thérapie psychologique.
1. QU'EST-CE QUE LA MENTALISATION ?
La mentalisation implique simplement de porter attention aux états mentaux chez soi-même et chez autrui, en particulier lorsque nous tentons d'expliquer des comportements. Aucun doute ne subsiste quant au fait que les états mentaux influencent les comportements. Les convictions, les désirs, les sentiments et les pensées, que nous en soyons conscients ou non, déterminent nos actions.
Les explications que nous formulons pour décrire les comportements sur la base des états mentaux que nous observons chez autrui sont relativement moins stables en comparaison des explications basées sur des aspects observés dans notre environnement physique. Ces dernières sont beaucoup moins ambiguës, dans la mesure où le monde physique est moins propice au changement. Lorsque nous adoptons une position de mentalisation, la simple prise en considération de possibilités alternatives peut modifier ce que nous pensons. Les conclusions que nous basons sur l'observation de l'esprit sont bien plus incertaines que celles que nous tirons de nos circonstances physiques, car les premières concernent une représentation de la réalité et les secondes concernent la réalité stricte. Nos actions peuvent, de ce fait, se fonder sur des convictions erronées quant à l'état mental de l'autre dans une situation donnée, avec parfois des conséquences tragiques. Ainsi, au Moyen Âge, le fait de soupçonner quelqu'un d'avoir le diable en lui suffisait à justifier que cette personne soit brûlée vive ; actuellement, le simple soupçon d'activité terroriste est utilisé comme motif raisonnable pour emprisonner le suspect.
La mentalisation est principalement une activité mentale préconsciente et imaginative. Elle est imaginative parce que nous devons imaginer ce que les autres peuvent penser ou ressentir. Elle n'est pas homogène, car chaque personne, selon son parcours et sa capacité à imaginer, arrive à ses propres conclusions quant aux états mentaux des autres. Ces conclusions sont différentes et singulières, personnelles en tout cas. Nous sommes parfois amenés à faire preuve d'une grande imagination pour comprendre nos propres expériences, en particulier lorsque celles-ci sont associées à des aspects émotionnellement chargés ou à des réactions irrationnelles et inconscientes.
Adopter une position de mentalisation, concevoir que les autres et nous-mêmes possédons un esprit, requiert un système de représentation des états mentaux. Bien que la mentalisation implique de nombreux systèmes corticaux, elle est certainement associée à une activation des régions préfrontales du cerveau, probablement la région paracingulaire (Gallagher et Frith, 2003). Plusieurs systèmes cérébraux sont impliqués dans les différents aspects de la mentalisation, y compris ceux qui sont sous-jacents aux processus attentionnels et aux réactions émotionnelles (consulter Fonagy et Bateman, 2006).
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- VerlagDe Boeck
- Erscheinungsdatum2015
- ISBN 10 2804191125
- ISBN 13 9782804191122
- EinbandLibro de bolsillo
- Auflage1
- Anzahl der Seiten240
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Mentalisation et trouble de la personnalité limite : Guide pratique
Verlag:
DE BOECK SUP
(2015)
ISBN 10: 2804191125
ISBN 13: 9782804191122
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