Reseña del editor:
« Point d'autoportrait, personne derrière la persona. Mais tant d'impatience devant les rôles et les personnages ! Cette question inquiète ne s'est jamais tue en moi. » Jacques Derrida, c'est connu, avait du mal avec son image : il ne se reconnaissait en aucune des innombrables photos prises de lui, pas plus qu'il ne souscrivait à la supposée ressemblance ou vérité du portrait, fût-ce celle de l'autoportrait. Mais il disait aussi : « Je n'ai rien contre la photographie, au contraire la photographie m'intéresse beaucoup et je dirai même : la photographie de moi m'intéresse. » Cet essai réfléchit sur ce paradoxe à partir de trois scènes autobiophotographiques, disposées ou plutôt réfractées ici à la manière d'un triptyque : tout en interrogeant le rapport complexe de Derrida à son image, il s'attache aussi aux affects sécrétés par l'image et à ce qui se passe en elle. Entre témoignage, mémoire et phantasme, ces scènes de lecture tournent autour d'une question à la fois naïve et insondable : peut-on aimer une image, son image ?
Biografía del autor:
Ginette Michaud est professeur au Département des littératures de langue française de l Université de Montréal. Parmi ses récents ouvrages : le Cahier de L Herne. Derrida (Éditions de L Herne, 2004) ; Tenir au secret (Derrida, Blanchot) (Galilée, 2006) ; et le catalogue Trop. Jean-Luc Nancy, avec François Martin et Rodolphe Burger (Galerie de l uqam, 2006). Membre du Comité éditorial chargé de l édition du Séminaire de Jacques Derrida, elle a préparé, avec Michel Lisse et Marie-Louise Mallet, l édition du premier volume qui paraît à l automne 2008 aux éditions Galilée : Séminaire La bête et le souverain, volume i, 2001-2002. Le Temps Volé éditeur publiera également cet automne un essai intitulé « Comme en rêve... » (Derrida, Cixous) suivi de Songes de juillet.
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